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pensées
28 mars 2014

Le centenaire (Louis Delorme)

C’était un arbre centenaire
Qui ne comptait plus les années :
Il disait : "A quoi bon s’en faire,
Je suis mûr pour la cheminée !
Des feuilles, j’en ai bien trop lu,
Que pourrais-je savoir de plus,
Si je passe un printemps encore
Auprès des autres sycomores ?" 

Alors il a laissé le froid
Engourdir lentement ses veines
Et mettre à vif toutes ses peines
Et clouer ses branches en croix ;
Heureux d’aimer, mais las de vivre,
Pour la toute dernière fois
Il a fleuri dans le grand bois
Des milliers de perles de givre.

Je ne suis pas très "poésie", mais à l'occasion il m'arrive de lire quelques poèmes (j'en ai même composés, très humblement, un ou deux :) ... Aïe ! il me semble avoir un problème d'accord là !?), et pour pouvoir vraiment en apprécier un, il faut que dès la première lecture quelque chose me touche, des mots simples, ayant un sens, je ne veux pas creuser pour en chercher une signification tirée par les cheveux. Alors oui, à petites doses j'aime la poésie. Mes goûts, très éclectiques, peuvent aller de Prévert, Verlaine, Victor Hugo aux petites poésies et comptines que l'on apprend à l'école (ces jolies poésies que l'on écrivait avec application et que l'on décorait d'un joli dessin ! Celles qui veulent dire quelque chose, pas "celles que les mots sont mis les uns à la suite des autres et qu'on ne comprend même pas qu'est-ce qu'ils veulent dire", alors pour les retenir, pas facile... :(...), en passant par Shelley, Keats... (oui, ma préférence va quand même vers le courant romantique)... Grand Corps malade, Lynda Lemay et bien d'autres, connus ou parfaits inconnus amateurs... Je ne suis pas sectaire ;)

Je ne sais pas pourquoi ce poème m'a touchée, mais quand A. me l'a récité il m'a tout de suite donné des frissons. Je le lui ai relu en mettant le ton, et j'ai presque eu du mal à aller au bout, les yeux voilés de larmes et la gorge remplie d'émotion (pffff... allez faire bonne figure après ça !). Ça ne s'explique pas je pense, tout comme se laisser imprégner par la poésie, on y adhère à un moment donné alors qu'à un autre moment elle nous laissera indifférent.

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Commentaires
D
Elle rougit sous la caresse experte<br /> <br /> Du vent qui passe à travers ses rubans.<br /> <br /> Lentement, il défait sa robe verte,<br /> <br /> En un effeuillage des plus savants.<br /> <br /> <br /> <br /> Elle nous offre la pâleur rosée<br /> <br /> De sa peau douce, à moitié dévêtue. <br /> <br /> Elle tremble dans son décolleté<br /> <br /> Et sa gorge diaphane est émue.<br /> <br /> <br /> <br /> Elle courbe sa taille si fragile<br /> <br /> En une gracieuse révérence,<br /> <br /> Pour implorer une juste clémence<br /> <br /> <br /> <br /> Du vent fripon, au souffle juvénile.<br /> <br /> Enfiévré, et enivré, il ose<br /> <br /> Emporter le secret de cette rose.
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B
Je lis beaucoup de poésie, j'en écris aussi, et j'aime tous les genres de poèmes. Celui-ci, sur l'arbre, me touche beaucoup car, en plus, j'aime les arbres. Merci et bon dimanche.
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M
C'est vrai que les larmes montent vite à la lecture.... c'est beau merci
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