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pensées
5 septembre 2016

Prendre pension

Petit hôtel 4 étoiles ? C'est l'histoire qui se répète...
Sauf que cette fois-ci, rien n'est prévu, rien n'a été programmé à l'avance. Ça m'est tombé dessus dans la nuit. D'abord on se dit que ce n'est rien, on essaye de prendre sur soi, de ne pas paniquer malgré l'extrême fatigue qui nous assaille. Mais la fatigue s'intensifie, l'appétit a totalement disparu (trois jours de jeûne complet !) et devant la progression et l'ampleur de la "chose", un dimanche de surcroît, on se dit qu'il faut y aller !

Je suis prise en charge dès mon arrivée, examens et tutti quanti, et au bout de deux heures on me dit "on vous garde !"
Chambre particulière ? Même pas je demande, et celle où l'on me mène est déjà occupée. "Bonjour madame". Défilé du personnel, la routine. Entre temps, je crois comprendre que ma voisine a demandé à déménager, ce qui lui a été accordé. Hé ! quoi ? Je lui fais si peur que ça ? Mais en partant, très aimablement elle me dit que je serai mieux sans elle, qu'elle se lève sans arrêt la nuit, qu'elle n'est pas un cadeau, etc... Ah, bon ben après tout, tant mieux, je ne vais pas me plaindre. Me voilà seule, et dans une chambre des plus exigües je trouve que ce n'est pas du luxe (si j'étends le bras, je touche le lit de la voisine !).

En attendant, c'est le pied ! Le pied ? Ah oui, c'est bien le cas de le dire car c'est bien pour ça que je suis là : une infection du pied, un pied qui a triplé de volume, des douleurs (je ne peux plus poser le pied par terre), des rougeurs qui montent, n'arrêtent pas de monter (jusqu'à mi-mollet).
Je suis là pour des examens, pour qu'ils suivent l'évolution, l'infection a l'air importante, je suis là entre de bonnes mains. Je suis KO, une loque. On me donne un traitement de cheval qui va faire assez rapidement de l'effet sur l'état physique et commencer à ralentir la progression de l'infection. J'ai l'impression de reprendre vie, je recommence tout doucement à grignoter d'abord, puis à attendre l'arrivée des repas (qui semblent s'être légèrement améliorés depuis mon dernier séjour dans un autre service), et enfin et surtout à avoir envie de lire et à arriver à me concentrer.

Au bout du troisième jour, on m'annonce que je vais avoir de la compagnie. Aïe ! Finie ma tranquillité ! J'étais pourtant bien moi ! Pourvu... oh, mon Dieu, pourvu que je n'ai pas un specimen comme lors de mon dernier séjour !!!
Ma colocataire arrive, s'installe de façon plus ou moins discrète dans un premier temps, devient rapidement "familière", semble avoir de l'humour (un peu trop bruyant, je suis pas sûre que cela va me plaire !). Je me replonge dans mon livre, histoire de montrer que je ne suis pas causante et que j'aime ma tranquillité !
Notre co-habitation va durer huit jours (plus les quatre que j'aurai passés seule, c'est mon plus long séjour dans ce type d'établissement). Nous allons très vite apprendre à nous connaître, à échanger (grande lectrice également, quelle chance !), à sympathiser, et surtout à passer de très bons moments à rigoler. Le personnel (toujours au top !) rentrait chez nous le sourire aux lèvres pour déconner plaisanter avec nous, se détendre, pour piquer des fous-rire. Nous étions la chambre des "sérieuses" parce que nous passions nos journées à lire, mais en même temps la chambre où l'on venait prendre un bol d'air frais. On nous a même dit un jour "on dirait deux soeurs", surpris par notre complicité... Les journées passaient, ponctuées par les soins, les repas, les visites, sans jamais être interminablmeent longues. Être en bonne compagnie était agréable et je dirais presque que je n'ai pas vu passer ces douze jours !

C'était le pied ! Ah oui, mon pied ? Il a désenflé, les rougeurs ont diminué, l'infection a régressé, mais je suis encore loin de marcher correctement. Et j'ai bien peur que cela ne soit long ! Ils m'ont relâchée la veille de mon anniversaire, ils ont dû avoir peur que je réclame gâteau et champagne ! ;)
En attendant, je joue les prolongations avec deux semaines de "vacances" supplémentaires en espérant avoir retrouvé toutes mes capacités physiques d'ici deux mois pour vraiment partir en vacances !

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Commentaires
M
bon courage !!!
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